top of page

Auto-portrait

Ego (Moi)

Il y a longtemps de cela : j’ai été attiré par la peinture et le dessin. Des études dans l’enseignement technique industriel m’ont apporté le sens du tracé, de la précision et de la mesure : la rigueur.

 

Le bac technique m’a conduit ensuite à l’École des Arts Décoratifs et du Bâtiment de Grenoble où j’ai continué d’apprendre et pratiqué le trait, le volume, l’espace plus vaste de l’architecture, tout ceci sans oublier les acquis antérieurs.

​

Du tracé précis et minutieux qui caractérise le dessin industriel je suis passé à une vision plus large, plus spatiale de ce qui nous entoure et constitue notre cadre de vie fait de quotidien, de poésie et de rêve.

Credo (Je le crois)

La peinture pour moi est une fatalité. Comme le pommier donne des pommes, comme je respire, je peins. Léonard de Vinci génial a eu la prémonition de l’art moderne : ne pas se contenter de la seule vision de la Nature : «Ô chercheur des choses, ne te contente pas de connaître les choses telles qu’ordinairement la nature les produit, mais réjouis-toi de connaître l’origine des choses qui sont dessinées dans ton esprit. »

​

Ma démarche picturale : ne pas m’endormir mais toujours chercher : «Tout chemin est seulement un chemin, et il n’y a pas d’offense envers soi-même ou les autres à le quitter si le cœur t’en dit.

​

Regarde chaque chemin séparément et délibérément. Essaie-les autant de fois qu’il te paraît nécessaire. Puis demande-toi, et à toi seul : ce chemin a-t-il un cœur ? S’il en a, le chemin est bon ; s’il n’en a pas, il n’est d’aucune utilité. » (Carlos Castaneda, L’herbe du diable et la petite fumée)

​

Quid? (C’est quoi ? )

L’art est vibration de l’âme, intériorisation, confession impudique du moi profond, exhibition, exposition, mostra ; IMPUDEUR, SINCÉRITÉ TRAGIQUE, DON TOTAL. Ce serait miraculeux et décevant, facile, oui, trop facile si le spectateur qui n’a pas fait la démarche aride du créateur, pouvait, tout de suite voir, sans s’investir lui-même,le fruit de cette quête. Il lui faut s’appliquer à voir.

 

Que cherche l’artiste ? Rien d’autre que lui-même et pour cela il lui faut descendre plus profondément qu’il ne pourra jamais monter.

Nihil (Le néant)

Faux amateurs : cœur, tripes, goût de l’art, sensibilité profonde et véritable, désintéressée, tout cela leur fait défaut. Ils achètent des noms, des étiquettes à la mode, enfin, suivent n’importe
quoi, la roulette russe en somme. L’avenir décidera.

bottom of page