Les femmes

La femme au chapeau,
The woman with a hat
Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire
Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire
J’ai vu tous les soleils se mirer
S’y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire.
Louis Aragon, Les yeux d’Elsa.

Fanny et Cléo
J’ai descendu dans mon jardin
Pour y cueillir du romarin.
Gentils coquelicots, Mesdames,
Gentils coquelicots nouveaux.
Chanson enfantine

M. L.
Serait-ce un crime d’avoir pu apprécier votre charmante figure, vos talents séducteurs, vos grâces enchanteresses ?
Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses.

Américaine,
American woman
Ses yeux qui étaient confiants et tranquilles, ses cheveux fins qui lui retombaient sur le front et qu’elle relevait d’un geste alangui, ses lèvres fraîches, dont les baisers étaient toujours savoureux – il regardait tout cela en maître.
Louis Hémon, Monsieur Ripois ou la Némésis.

Femme rêvant,
Woman dreaming
Là , tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté
Baudelaire, L’invitation au voyage

Éliane
Ses cheveux sont d’or on dirait
Un bel éclair qui durerait
Ou ces flammes qui se pavanent
Dans les roses-thé qui se fanent.
Guillaume Apollinaire, La jolie rousse

Kittie
Ma petite nymphe Macée,
Plus blanche qu’yvoire taillé
Plus blanche que neige amassée
Plus blanche que laict caillé,
Ton beau teint ressemble les lis
Avec les roses cueillis.
Ronsard, Ode VIII

Géante,
A giant girl
Ô femmes,
je vous aime toutes, là c’est dit !
Paul Verlaine